Décadence ou renaissance

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Aujourd’hui, le monde évolue sous nos yeux de plus en plus rapidement. Nous sommes face à une accélération de l’Histoire qui porte en elle des risques comme des opportunités, des ruptures comme des innovations, tant sur les plans politiques qu’économiques, le tout sous couvert d’un changement de paradigme du capitalisme mondial. S’il a réussi à s’imposer face au bloc socialiste, il fait désormais face à son plus grand défi. Il s’agit pour lui de continuer sa marche en avant consubstantielle à ce modèle, faite de croissance de la production, de progrès technique et de satisfaction des besoins des consommateurs, en la conciliant avec la nécessité absolue d’un développement durable dans un monde fini, soit la capacité à satisfaire les besoins de notre génération sans empêcher les suivantes de satisfaire les leurs. Ce défi à relever par notre modèle économique global est contemporain d’un retour au local. Au village monde succède la recherche de l’authenticité des terroirs, le culte de la diversité des cultures et le retour du cultuel, au point parfois de dériver en passions nationales ou religieuses.

Dans ce contexte de bouleversements accélérés, notre pays ne doit pas avoir la tête qui tourne, le vertige. De la façon d’appréhender le changement, avec audace et détermination ou, au contraire, avec fébrilité et peur, dépendra notre prospérité, notre unité et peut-être même la pérennité de notre pays. Le choix est binaire : décrocher ou rebondir, décadence ou renaissance. Si beaucoup de Français pensent le déclin inéluctable, nous, citoyens d’horizons divers regroupés au sein de ce collectif, pensons que rien n’est écrit. Nous sommes des existentialistes enracinés au sens où nous sommes persuadés que nous pouvons changer le cours de l’Histoire en proposant aux Français un projet aussi pragmatique qu’ambitieux, travaillé au plus près des réalités de chacun, où les intelligences théoriques et pratiques se mêlent, où l’expertise croise l’expérience. Nous pensons que le sursaut de la France ne dépend pas que des « premiers de cordée » ou des « premiers de corvées ». Nous avons une approche systémique de notre nation où chaque rouage, chaque maillon est essentiel au fonctionnement dynamique et fluide de l’ensemble de la société. L’élite, en démocratie, signifie le pouvoir des meilleurs, et non celui exclusivement des (sur)diplômés, des hauts revenus ou des catégories sociales dites supérieures. L’élite est constituée de ceux qui apportent plus que la moyenne à la collectivité au quotidien. Notre pays a besoin de tous les talents de ses enfants, d’un investissement de grande qualité à tous les niveaux. Nous avons besoin d’ouvriers d’élite, d’employés d’élite, de fonctionnaires d’élite, de hauts fonctionnaires d’élite, de cadres d’élite, de cadres supérieurs d’élite, d’employeurs d’élite, de chercheurs d’élite, d’agriculteurs d’élite, d’investisseurs d’élite, etc., tous à nos postes pour opérer un sursaut historique et étonner une nouvelle fois le monde.

Mais le préalable est de définir un chemin, une stratégie nationale à l’horizon 2050, en travaillant tous les sujets qui se tiennent les uns aux autres. Dans une démocratie saine, un parti politique est un laboratoire d’idées qui se présente aux élections. Au lieu de cela, nous assistons en France à des débats de moins en moins étayés, qui surfent de plus en plus sur l’écume médiatique plutôt que d’identifier les courants de fond de l’Histoire pour mieux les maîtriser dans l’intérêt de la France et des Français. Ce fut encore le cas lors de la dernière élection présidentielle, perturbée en outre par la crise sanitaire puis une crise internationale. Les candidats ont multiplié les promesses, les propositions, tantôt démagogiques, tantôt crédibles, rarement financées, et surtout sans approche globale. Or, tout se tient : la politique agricole avec la politique environnementale et économique, la politique de sécurité intérieure avec la politique de défense, la politique migratoire et la politique pénale, le pouvoir d’achat avec la compétitivité des entreprises et la politique fiscale, etc. Si les écuries présidentielles répondent aux attendus « marketing » d’une campagne électorale, elles répondent beaucoup moins aux besoins du pays à court, moyen et long terme, davantage concentrées sur la conquête du pouvoir que sur son exercice.