Pensons la France de 2050

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Loin de fantasmer un passé magnifié, il s’agit de penser la France de 2050 en étant persuadé que notre pays peut non seulement opérer un sursaut, mais qu’il peut même écrire les plus belles pages de son histoire aux XXIe et XXIIe siècles. On ne peut projeter un peuple dans l’avenir en lui disant que l’âge d’or se situe dans le passé et que l’on va amortir la chute. Rien n’est écrit, le meilleur comme le pire. Tout dépend de notre intelligence collective à penser l‘avenir avec une grande ambition. C’est un projet de civilisation qu’il faut redéfinir en prenant le meilleur du passé – notre héritage gréco-latin et judéo-chrétien, notre langue, nos héros, les faits glorieux de notre histoire, nos découvertes scientifiques – pour relever les défis du siècle qui s’ouvre en développant nos atouts que sont par exemple notre espace maritime, le 2e au monde, la francophonie, notre réseau diplomatique, notre culture scientifique et notre esprit entrepreneurial, la France étant aujourd’hui l’un des pays au monde où il se crée le plus d’entreprises. Retrouvons de l’audace, la puissance étant loin d’être la simple addition de la superficie d’un territoire et d’une population, ce qui nous aurait placés depuis longtemps derrière des pays comme l’Inde, la Russie, l’Indonésie, le Brésil, etc. La puissance et le rayonnement d’un pays sont avant tout une question de volonté, de la cité-État d’Athènes vainqueur de l’immense Empire perse à Israël aujourd’hui, pays de 9 millions d’habitants dont la taille est inférieure à celle des Pays de la Loire et qui pourtant est considéré comme un des dix pays les plus influents au monde. Les défis sont immenses, de la transition écologique au spatial en passant par l’intelligence artificielle, la maîtrise du cyberespace et les risques posés par le transhumanisme. Notre pays doit donc se réarmer économiquement, moralement et militairement. En effet, bien loin des espérances des années 1990 symbolisées par La Fin des l’Histoire de Francis Fukuyama, ce siècle est marqué par le retour des États-puissance et de l’impérialisme. De plus en plus de gouvernements remettent en cause la suprématie occidentale sur les plans économique, politique, culturel, voire cultuel. La Russie rêve de reconstituer l’Union soviétique avatar de l’Empire russe tout comme la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan rêve de reconstituer l’Empire ottoman à l’horizon 2053, date anniversaire de la prise de Constantinople 600 ans plus tôt, sans parler de la Chine qui ambitionne de devenir la première puissance mondiale en 2049, un siècle après la prise de pouvoir de Mao.